6 juin 1944, mon débarquement (le devoir de mémoire) Le jour le plus long, aussi bien vu du côté Allemand que de celui des alliés. Ce n'est pas Band of Brothers ni même le Soldat Ryan! |
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| 10 juin 1944 | |
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severlow Admin
Nombre de messages : 1909 Age : 74 Localisation : La Houssaye Loisirs : météo, sciences, maths, histoire Date d'inscription : 17/05/2007
| Sujet: 10 juin 1944 Sam 25 Aoû - 16:57 | |
| 10 juin 1944, c'est jour de distribution de tabac ,..., la vision d'Oradour bascule dans l'effroi. C'est une belle journée de printemps qui s'annonce, les enfants retournent en classe et le déjeuner se termine doucement dans le restaurant Milord ou encore chez les particuliers. Il y a quatre jours que le débarquement en Normandie a eu lieu, les troupes de soldats allemands remontent sur le front. La résistance fait tout pour les retarder ou les en empêcher. Depuis le débarquement, la Résistance amplifie ses actes contre la progression des Allemands et leur remontée vers la Normandie. Plusieurs incidents et la position de faiblesse des S.S. va motiver l'exécution d'un acte destiné à impressionner (et surprendre) la population et (peut-être) calmer l'hardeur des résistants. C'est une méthode que les S.S. ont eu l'habitude de pratiquer sur le front de Russie. Ainsi les Allemands choisissent un village sans passé avec le maquis ou la résistance, un lieu tranquille, pour se venger. Le choix est aussi fait en fonction de la taille du village et des capacités des S.S. En début d'après-midi, les Waffen S.S. encerclent Oradour et rabattent vers le centre-bourg les personnes qui travaillent dans les champs. La population est rassemblée sur la place principale (le Champ de Foire) pour le prétexte d'un contrôle d'identité. Les hommes sont séparés des femmes et des enfants qui seront menés dans l'église. Les hommes sont répartis en six groupes et menés dans les plus grandes remises ou granges d'Oradour où les allemands ont installé des mitrailleuses. A 16 heures, et en quelques secondes les hommes sont abattus sans comprendre pourquoi. Certaines victimes recevront le coup de grâce. Les allemands recouvrent les corps de matériaux combustibles et mettent le feu dans ces lieux de supplices ainsi qu'aux maisons. Seulement cinq hommes pourront sortir de la grange Laudy sans être abattus par les bourreaux. A 17 heures, c'est malheureusement au tour des femmes et des enfants (400 personnes) réunis dans la petite église. Les allemands déposent une caisse au milieu de la foule, au milieu de l'édifice. Il en dépasse un cordon qu'ils allument. Cette caisse destinée à asphyxier, explose et met en éclat les vitraux. L'asphyxie ne s'opère alors pas comme les allemands le prévoyaient. C'est alors qu'ils tirent sur les femmes et les enfants. (Aujourd'hui, on peut encore voir les impacts des balles sur les murs intérieurs de l'église). Divers objets combustibles sont jetés sur les corps, et le feu y est allumé. L'incendie de l'église est violent, le clocher réagi comme une cheminée et la nef comme un four. La chaleur devient très forte, les cloches fondent. Une femme, Mme Rouffanche, parvient à s'enfuir par un vitrail. Elle est suivie par une autre femme et son bébé. Les cris du bébé alertant les allemands, ces trois personnes sont mitraillées. Seule Mme Rouffanche, bien que blessée, survit en se cachant dans un rang de petits pois dans le jardin du presbytère. A 19 heures, le tramway venant de Limoges arrive sur Oradour. Les occupants sont emmenés dans une ferme proche. Ce n'est qu'en fin de soirée qu'il sont relâchés. Le pillage et la destruction du village se poursuit en fin d'après-midi. Les personnes qui sont simplement blessées meurent brûlées vives. Au lendemain, il n'existe plus que des pans de murs calcinés desquels s'échappent encore de la fumée. Oradour-sur-Glane est rayé de la carte avec ses habitants (328 constructions et 642 victimes). On ne compte que six survivants au massacre (personnes s'étant échappées des lieux de supplice) : 5 hommes et une femme. Quelques autres personnes échappent à la tragédie car elles sont absentes du bourg ou se sont cachées ou enfuies à l'arrivée des allemands par crainte. Oradour-sur-Glane.freeEncerclement du village La rue principaleLes maisonsIntérieur de l'égliseDes maisons d'une rue Le temps s'est arrêté à 8 heures du matin. L'assassin Heinz BarthUn des assassins, Dickmann, mort en normandie, servira de défense au général Lammerding, commandant de la division Das Reich. Sur sa tombe, plus de 200 SS se réunirent pour rendre hommage au général défunt. Aujourd'huiLe champ de foire où ont été rassemblés les gens du villageLes choses sont resté dans l'état!Une rue, vue plus hautUn acte inqualifiable et barbare de la part d'une unité qui s'est battu sur tous les terrains avec des chef prestigieux, en Russie, comme P Hauser. et Bittrich. Stationnée à Montauban, la 2è SS Das Reich reçoit l'ordre de rejoindre la normandie au plus vite. Des détachements précurseurs sont attaqués par des FFI vers Noyon en représailles de fusillades de résistants. Les SS se montrent cruels, tuant tout le monde et allant même jusqu'à écraser les blessés de leurs blindés. En représailles (encore), les résitants parviennent à enlever et tuer un des principaux protagonistes SS, l'Hauptsturmführer Kämpf. Le général Lammerding perdra 4 jours à tenter de retrouver cet officier, commettant les massacres de Tulles et d'Oradour. La division aura perdu 4 jours pour rejoindre le front, 4 jours qui auraient pu changer beaucoup de choses sachant la puissance de feu de la 2è SS.
Dernière édition par severlow le Mer 19 Mar - 19:40, édité 1 fois | |
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| Sujet: Re: 10 juin 1944 Mer 19 Mar - 12:54 | |
| L'église où fut commis l'abomination. |
| | | severlow Admin
Nombre de messages : 1909 Age : 74 Localisation : La Houssaye Loisirs : météo, sciences, maths, histoire Date d'inscription : 17/05/2007
| Sujet: Oradour Mer 19 Mar - 19:58 | |
| L'armée allemande, la Heer, dans son ensemble, s'est bien comportée même si il y eut quelques dérapages, commis non sur ordre mais à l'initiative d'individus!
La Waffen SS, partout où elle passa, se laissa aller à des débordements, même si les hommes qui commandaient ces unités étaient des combattants et non des bourreaux, comme J. Peiper ou K. Meyer.(Ce dernier est spécial, ancien S.A., SS en 1930, c'est un Nazi convaincu et fera en sorte, lorsqu'il commandera la 12è SS en 1944, de maintenir intact le fanatisme de ses troupes.) Ceci expiquant certainement mais ne justifiant pas le massacre de 18 prisonniers canadiens par des hommes du Pz Rgt 25. Mais il est difficile pour un chef d'être partout présent et d'être informé des agissements de la troupe dans un univers où tout est en perpétuel mouvement, sans "front" défini, comme à l'Abbaye d'Ardennes et à Malmédy. Meyer aurait dit en Normandie de ne faire aucun prisonniers.
Rien à voir avec les gardiens de camps d'exterminations ni avec les einsatzgruppen, la Waffen SS, unité de combat d'élite, se distingua partout par son aptitude au combat et par sa cruauté lorsque l'adversaire était trop tenace (voir à ce sujet la tuerie orchestrée par des soldats de la division Totenkopf lors de la campagne de France en juin 1940 envers des soldats français "de couleurs" qui avaient trop bien résistés et aussi des soldats britanniques. "Comme en Pologne, pendant la campagne de France, Eicke et sa division se distinguent par leur brutalité sans bornes et leurs crimes de guerre, comme avec le massacre du Paradis, le 27 mai 1940, durant lequel, elle assassine une centaine de prisonniers britanniques en France, sous les ordres du lieutenant Fritz Knöchlein, condamné à mort et exécuté pour crimes de guerre après la fin du conflit. et l'exécution sommaire de troupes sénégalaises et marocaines qui essayaient de se rendre, à Chasselay dans le Rhône." Il faut dire que la 3è SS Totenkopf avait été formée par les trois bataillons SS gardiens des camps de concentration de Dachau, Buchenwald et je crois Orianenburg. A Oradour, ce ne fut pas le fait d'individualités mais défini et planifié par l'état-major de la division (chose que cette même division avait aussi commise dans un village en Tchécoslovaquie sous un autre commandement).
Le général Lammerding était réellement coupable ainsi que ses officiers. (voir aussi le film : "le vieux fusil" avec Noiret et Schneider-----là aussi il s'agissait de la division Das Reich à Montauban).
Admirateur des soldats de la seconde guerre mondiale, Russes, Français, US, Allemands .........des tactiques nouvelles employées, des chef prestigieux et remarquable, tout ceci est entâché par les massacres commis par la SS.
Amitiés
Dernière édition par severlow le Jeu 20 Mar - 16:38, édité 6 fois | |
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| Sujet: Re: 10 juin 1944 Jeu 20 Mar - 0:54 | |
| Lors de la libération, une certaine sauvagerie dans la vengeance trouva ses origines dans les crimes commis par les SS et la milice. A Plus. |
| | | severlow Admin
Nombre de messages : 1909 Age : 74 Localisation : La Houssaye Loisirs : météo, sciences, maths, histoire Date d'inscription : 17/05/2007
| Sujet: Abbaye d'Ardennes Jeu 20 Mar - 12:52 | |
| 7 juin 1944
SS Otto Funck à l'abbaye D'Ardennes. Aucuns sentiments dans les yeux ni états-d'âme. Un fois aveugle dans leurs chefs, on leur dit d'être là, de combattre, ils le font et se révèleront meilleurs combattants que des vétérans, ne sachant pas ce que souffir ni avoir peur veut dire! ils n'ont pas eut le temps.
A l'abbaye
SS au Pz Rgt 25, image largement utilisée par la propagande nazi
Abbaye d'Ardennes aujourd'hui
En 1944, PC du 25è Régiment de Meyer
Forte de 20.000 hommes, commandée par des cadres expérimentés venus de la Leibstandarte, super équipée et forte de 213 chars, la 12è SS Panzerdivision de Witt puis de Meyer donna bien du mal aux alliés.
Le massacre des prisonniers canadiens à l'abbaye d'Ardennes ne doit étonner personne, car durant son transfer vers la Normandie, la division ( je ne sais quel régiment) massacra 86 civils début juin.
En tout, on peut estimer le massacre de 176 prisonniers canadiens sur ordre de la hiérarchie, Meyer ordonnant de ne faire aucun prisonniers!
Amitiés
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| Sujet: Re: 10 juin 1944 | |
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