6 juin 1944, mon débarquement (le devoir de mémoire)
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6 juin 1944, mon débarquement (le devoir de mémoire)

Le jour le plus long, aussi bien vu du côté Allemand que de celui des alliés. Ce n'est pas Band of Brothers ni même le Soldat Ryan!
 
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 22 juin 1944

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severlow
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MessageSujet: 22 juin 1944   22 juin 1944 Horlog10Dim 22 Juin - 9:55

La fusillade du 22 juin 1944 à Buzet-sur-Baïse

Buzet-sur-Baïse


22 juin 1944 Plaque14





Le
22 juin 1944, de très bonne heure, Buzet se réveille alors que le
village est encerclé par les S.S. venant d’Aiguillon via Damazan.
Rapidement ils se répandent dans tout le village, fouillant les
maisons, les jardins, les soues à cochons, tuant un grand nombre de
porcs à coups de fusils ; le moindre recoin est visité.


Vers
10 heures, ordre est donné et transmis par l’appariteur, à tous les
hommes de se regrouper dans les meilleurs délais sur la place du
village.


Le colonel commandant le détachement arrive quelque temps plus tard et s’installe avec le maire, monsieur Adam, chef de la Délégation Spéciale,
derrière une table ; les habitants défilent devant la table et
présentent leurs papiers. Leur nom vérifié est confronté avec une liste
posée sur la table.


Le
premier interpellé est l’abbé Laborie, curé de Buzet depuis 10 ans.
Rapidement et sommairement questionné, il est contraint de monter dans
le car, celui là même qui a amené les soldats. Le premier à le
rejoindre est Pierre Ruchaud, facteur, qualifié de « chef communiste »


Puis c’est au tour de monsieur Jean Neuville et de Armand Sainte Lagüe de se retrouver dans le car.

Justin Laffon, cueilli aux Gavachs,
alors qu’il ramenait chez Bouglon un outil emprunté quelques jours plus
tôt et qualifié, lui aussi, par les allemands de « chef communiste » subira le même sort malgré l’intervention du maire.


Giovanni Costalunga, déserteur de l’organisation « Todt » rejoindra lui aussi le groupe.

Monsieur
Lassarade étant introuvable, les choses allaient en rester là, lorsque
monsieur Boudey, originaire de Damazan, surpris dans sa vigne et sans
papier vient rejoindre le groupe embarqué.




Le convoi de véhicules (les otages toujours dans le car) se dirige vers Damazan
pour s’arrêter peu après la sortie de Buzet. Les malheureux sont
débarqués sans ménagements. Ordre est donné à l’abbé Laborie de
remonter.


Les
6 autres otages sont conduits derrière une cabane en ruines et
sauvagement fusillés. Des témoins, dissimulés sur les hauteurs, ont
assisté à toute la scène et en ont fait une description insoutenable.


Le curé, retenu et interrogé un ou deux jours à Aiguillon rejoindra Buzet.

Le lendemain, les allemands abattront, sans aucun interrogatoire, monsieur Cruzel dans son champ à Saint Pierre de Buzet.

Cet épisode tragique avait débuté le 4 avril 1944 à Terrasse, propriété de la Famille Bagau.
Avec l’accord du père, des armes parachutées et récupérées par le
maquis d’Ambrus, un nombre important d’armes de toutes sortes et de
munitions, sont cachées dans une de leur grange.


Découverte
par des enfants, la cache fut rapidement dénoncée, mais lorsque les
soldats allemands et les miliciens arrivèrent, tout avait déjà disparu,
déménagé dans la nuit. La grange fut incendiée. Le grand-père Roumat,
le père, le fils Bagau et Jamin leur domestique furent emmenés à Agen et emprisonnés.


C’est au cours de son transfert de prison que le fils, André Bagau, âgé de 26 ans, menottes aux poignets s’enfuit et sauta du Pont de Pierre dans la Garonne. Mitraillé par les allemands et tué, son corps fut retrouvé quelques jours plus tard à Tonneins.



Source:



Le Petit Bleu



Consulter aussi:



« Mon village à l’heure Nazie » de Michel Bouglon



Amitiés 22 juin 1944 210
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