6 juin 1944, mon débarquement (le devoir de mémoire) Le jour le plus long, aussi bien vu du côté Allemand que de celui des alliés. Ce n'est pas Band of Brothers ni même le Soldat Ryan! |
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| La Résistance | |
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Auteur | Message |
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ROCO modérateur
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| | | | ROCO modérateur
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| Sujet: La Résistance en France Lun 3 Sep - 9:37 | |
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Le lendemain de la création du STO( service du travail obligatoire) en février 1943 leur nombre s’accroît soudain il faut en 4 mois créer 7 autres camps. Avant l’été il y en aura 12 parmi lesquels des camps militaires.
400 hommes y mènent une vie de trappeurs .Le grand problème est qu’il faut trouver de la nourriture pour cette jeunesse affamée. Une véritable organisation de ravitaillement se met en place avec les gens du plateau sous l’impulsion du directeur de la succursale d’une banque régionale de Villard de Lans,il ouvre un compte au maquis sous le nom de :François Tirard ,apiculteur.Les armes elles font défaut à l’exclusion de quelques vieilles pétoires. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La Résistance Lun 3 Sep - 10:25 | |
| Les réfractaires au STO ont contribué à former de multiples goupes de maquis.Otto Abetz,ambassadeur d'allemagne,déclara à Fritz Sauckel recruteur de la main d'oeuvre forcée:"si jamais le maquis érige des monuments en France,vous aurez le plus important de ces monuments dédicacé"A notre agent recruteur,le gauleiter SAUCKEL". Amicalement. |
| | | ROCO modérateur
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| Sujet: La Résistance en France Lun 3 Sep - 21:15 | |
| Les premiers maquisards du Vercors | |
| | | ROCO modérateur
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| Sujet: La Résistance en France Mar 4 Sep - 11:58 | |
| La forteresse du Vercors :Idée de Pierre DALOZ
Tandis que le Vercors se peuple peu à peu de combattants un homme dans sa maison de Sassenage , levant les yeux vers la montagne songe : « Il y a une sorte d’île en terre ferme,deux cantons de prairies protégées par une muraille de Chine. Les entrées en sont peu nombreuses,toutes taillées en plein roc difficiles d’accès. On pourrait les barrer agir par surprise,lâcher sur la région des bataillons de parachutistes » Cet homme est l’urbaniste Pierre Dalloz. Il en parle à son ami l’écrivain Jean Prévost et à un jeune spéologue Jean Lefort qui sont enthousiasmés par cette idée. Mi janvier 1943 Pierre Dalloz rédige un projet de deux pages dans lequel il note : « La valeur militaire d’un tel pays est éclatante . Il suffirait d’une dizaine de destructions ,faciles à faire et à défendre pour interdire son accès à tout blindés . De ce repaire pourraient être lancés le moment venu de fulgurants raids de commandos,voire de véritables opérations offensives » | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La Résistance Mar 4 Sep - 23:52 | |
| Merci ROCO ,on attend la suite,un sujet passionnant. Sincérement. |
| | | ROCO modérateur
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| Sujet: La Résistance en France Mer 5 Sep - 14:35 | |
| Les représailles étaient très dures pour ceux qui étaient pris mais pour leur famille aussi......cela n'a pas empêché des courageux de rejoindre les maquis et d'être de plus en plus nombreux à vouloir se battre | |
| | | ROCO modérateur
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| | | | ROCO modérateur
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| | | | ROCO modérateur
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| Sujet: La Résistance en France Sam 8 Sep - 13:04 | |
| Pierre Dalloz un ami de St Exupery
Architecte, Inspecteur des Sites, participe au G.H.M (Groupe de Haute Montagne), auteur du Plan “Montagnard”. En février 1943 : Londres donne son appui au projet “Montagnard” d’utilisation stratégique du Vercors imaginé par Pierre Dalloz
Le Secteur postal 90.027mon cher D.,
Que je regrette vos quatre lignes ! Vous êtes sans doute le seul homme que je reconnaisse comme tel sur ce continent. J'aurais aimé savoir ce que vous pensiez des temps présents. Moi, je désespère. J'imagine que vous pensez que j'avais raison sous tous les angles, sur tous les plans. Quelle odeur ! Fasse le ciel que vous me donniez tort. Que je serais heureux de votre témoignage !Moi, je fais la guerre le plus profondément possible. Je suis certes le doyen des pilotes de guerre du monde. La limite d'âge est de trente ans sur le type d'avion monoplace de chasse que je pilote. Et l'autre jour, j'ai eu la panne d'un moteur, à 10 000 mètres d'altitude, au-dessus d'Annecy, à l'heure même où j'avais quarante-quatre ans ! Tandis que je ramais sur les Alpes à vitesse de tortue, à la merci de toute la chasse allemande, je rigolais doucement en songeant aux superpatriotes qui interdisent mes livres en Afrique du Nord C'est drôle !
J'ai tout connu depuis mon retour à l'escadrille (ce retour est un miracle). J'ai connu la panne, l'évanouissement par accident d'oxygène, la poursuite par les chasseurs, et aussi l'incendie en vol. Je paie bien. Je ne me crois pas trop avare et je me sens charpentier sain. C'est ma seule satisfaction ! Et aussi de me promener, seul avion et seul à bord, des heures durant, sur la France, à prendre des photographies. Ça, c'est étrange.
Ici on est loin du bain de haine mais, malgré la gentillesse de l'escadrille, c'est tout de même un peu la misère humaine. Je n'ai personne, jamais, avec qui parler. C'est déjà quelque chose d'avoir avec qui vivre. Mais quelle solitude spirituelle !
Si je suis descendu, je ne regretterai absolument rien. La termitière future m'épouvante. Et je hais leur vertu de robots. Moi, j'étais fait pour être jardinier Je vous embrasse.
St.-Ex À Pierre Dalloz - 30 juillet 1944 - Secteur postal 99 02 | |
| | | mikedonovan
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| Sujet: Re: La Résistance Sam 8 Sep - 18:21 | |
| Alors là Roco je suis sur le c.., merci pour tes récits, ainsi que la présentation soigné de ton texte et de tes photos. Un seul mots: super. à plus mike :)[img] http://y | |
| | | ROCO modérateur
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| Sujet: Re: La Résistance Dim 9 Sep - 0:32 | |
| Merci Mike j'espère que tu ne t'ai pas fait mal!!!! Il va falloir que j'aille te faire une bise lors d'un passage dans le midi!!!Dommage lorsque je vais à Roquefort les pins c'est pas tout à fait ton coin. | |
| | | ROCO modérateur
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| Sujet: La Résistance en France Dim 9 Sep - 14:21 | |
| Alias : Grégoire - Bessonneau - Pétrequin - Dumaine - Lévy - Bonaventure Yves Farge est né le 19 août 1899 à Salon-de-Provence dans les Bouches-du-Rhône dans une famille d’universitaires Avec Georges Altman dont il partage le bureau, il entre dans la résistance et, dès 1941, il collabore aux premiers journaux de la Résistance.[size=18] Il contribue à la fondation du mouvement Franc-Tireur avec Antoine Avinin et Jean-Pierre Lévy. Avec Altman il rédige la plupart des éditoriaux du Père Duchesne, journal satirique créé par Franc-Tireur, mais il écrit également pour les Editions de Minuit et Les Lettres françaises C'est dans son bureau qu'il rencontre "Max" ( Jean Moulin) en 1942 et qu'il se voit chargé par lui de la mise au point du projet d'organisation militaire du massif du Vercors. Il est également membre du premier Etat-major de l'Armée secrète (AS) commandée par "Vidal", alias le général Delestraint, et membre du comité directeur du mouvement Front national. Les maquis du Vercors sont avant tout des maquis refuges, pas des groupes de guérilla. Ce sont, par exemple, les groupes des Chambarans qui coupent régulièrement la voie ferrée Grenoble-Valence. Mais le Vercors est déjà en 1943 un lieu connu, mythique, assimilé à un espace de liberté que des jeunes réfractaires parisiens choisissent comme lieu de fuite pour échapper au STO. NB : mon beau Pére boulanger d'un village des contreforts du plateau de chambarand était un des fournisseurs de pain pour le maquis du plateau. Le laitier qui descendait chaque jour le lait du plateau à la laiterie du village voisin,remontait caché dans ses bidons vides le pain pour les maquisards | |
| | | severlow Admin
Nombre de messages : 1909 Age : 74 Localisation : La Houssaye Loisirs : météo, sciences, maths, histoire Date d'inscription : 17/05/2007
| Sujet: Code HML Dim 9 Sep - 19:23 | |
| Merci ROCO pour le post sur Yves Farge.
J'ai rectifié tes balises pour ton texte!
Amitiés | |
| | | ROCO modérateur
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| Sujet: La Résistance en France Lun 10 Sep - 11:48 | |
| Récit "Histoire d’hommes"Le 1er mars 1944, le car Glénat, piloté par Chabert, qui assurait les communications entre Grenoble et SaintMartin-en-Vercors, arriva bondé comme toujours, à l'arrêt de Saint-Quentin-sur-Isère, au café du Nord. Il desservait toutes les petites localités, Saint-Gervais,Qognin, Iseron, Saint-Romans, Pont-en-Royans, les Barraques. .. Il ramenait chez eux, chaque soir, ceux, qui s:étaient rendus en ville pour y traiter quelques affaires ou s'assurer un ravitaillement précaire. Il transportait aussi les sace de dépêches, les journaux... C'était un lourd véhicule à gazogène qui passait par la route des Grands-Goulets, en plein Vercors.
Un homme était venu des abords de Saint-Quentin, encore jeune, grand, brun, le visage ouvert, dont le pas sonnait clair sur la route gelée. Il portait le sac alpin au dos et, sur l'épaule, la paire de skis. Un parfait touriste. Il attendait patiemment son tour de monter dans le car et s'y installa tant bien que mal, jetant un coup d'œil sur les voyageurs et repérant deux jeunes hommes qui lui adressèrent un clin d'œil. Et l'on se mit en route. Après Pont-en-Royans, on prit donc la route des Goulets et l'on parvint à Saint-Martin vers 20 heures, terminus. Le touriste descendit et les deux hommes qu'il avait repérés se joignirent à lui. Un guide à qui ils avaient été annoncé vint les prendre en charge et ils le suivirent sur le sol recouvert de neige, gravirent la pente, arrivèrent près d'une ferme où une sentinelle les arrêta, puis au vu du guide qui semblait bien connu, les laissa passer: ils se trouvèrent bientôt dans une assez vaste pièce où des hommes devisaient entre eux, fumaient, ou jouaient aux cartes. Le « touriste » demanda à voir le chef. On lui indiqua un escalier par lequel il accéda à une pièce beaucoup plus petite dans laquelle se tenait un homme revêtu de l'uniforme de capitaine de l'armée française: -Thivollet ? demanda le touriste. - Lui-même... - Je suis Ta... - il se reprit - excusez-moi, Laroche. En réalité Thivollet n'était autre que le capitaine Geyer, du 1l ème régiment de cuirassiers, qui avait réussi à s'échapper du quartier de la Part-Dieu, au moment de l'occupation par les allemands le 28 novembre 1942, emmenant ses chevaux, sauvant l'étendard et qui avait immédiatement pris le maquis avec une quarantaine de cavaliers de son unité. Durant toute l'année 1943, ces hommes avaient vécu dans le Vercors et constitué l'embryon de ce qui devait devenir le grand camp retranché de l'été de 1944. Thivollet se vantait de n'avoir jamais quitté sa tenue militaire.Ex capitaine Geyer dit "Thivollet" Quant au «touriste» que nous avons vu emprunter le car Glénat, il se nommait Pierre Tanant, c'était un ancien capitaine du 6ème bataillon de chasseurs, son père, le général, avait en 1920, commandé l'école de Saint-Cyr. Tanant s'était retiré, après la disparition du bataillon, dans une petite maison de Saint-Quentin et, entré dans la résistance, prenait directement ses consignes auprès de son dernier chef de bataillon, Albert de Seguin de Reyniès, qui, lui, était demeuré à Grenoble même où il été devenu chef départemental F.F.I. depuis 1943 ; Il rêvait de pouvoir, un jour, reconstituer son unité et le désastre de Malleval où il avait implanté lui-même le lieutenant Eysseric, l'avait beaucoup frappé. Imprudence que de ne pas avoir quitté Grenoble, mais où aller chercher gîte avec une épouse et huit enfants? C'était le drame des officiers de l'ancienne armée de l'armistice, chassés de leurs emplois et qui avaient dû se reclasser tant bien que mal, pour vivre, accepter de vagues occupations civiles, à moins qu'ils n'aient émigré dans une lointaine campagne, recensés et surveillés par la police et par l'occupant. Un assez grand nombre avait choisi de servir dans la résistance. Tanant était de ceux-là. Quelques uns avaient essayé de rejoindre l'Afrique du Nord. Les deux hommes qui avaient pris place dans le car et suivi Pierre Tanant étaient l'ancien sergent Barrai et l'ancien chasseur alpin Pradères, de l'ex 6ème bataillon. La mission du capitaine Tanant consistait à venir reconnaître un emplacement favorable pour installer un camp de chasseurs, non loin de celui des cuirassiers. A cette époque, printemps 1944, les maquis du Vercors comprenaient en tout et pour tout trois à quatre cents hommes groupés dans les camps, ou ce que l'on appelait ainsi. C'était des réfractaires du S.T.O., des volontaires, des officiers et sous-officiers de l'armée dissoute. Thivollet leur avait donné une instruction militaire rudimentaire, mais l'ordre et la discipline régnaient. Le Vercors avait été divisé en deux groupements: au nord, sous les ordres du capitaine Costa de Beauregard (Durieu), la région Autran, Méaudre, le col de la Croix-Perrin. Au sud, capitaine Geyer (Thivollet), la région Saint-Martin, Saint-Julien, la Chapelle et Vassieux. L'ensemble placé sous la haute influence du colonel Descour (Bayard) qui supervisait toute l'ancienne XIVème région militaire. Il existait aussi une organisation civile de la résistance dont le chef était Eugène Chavant (Clément), composée de volontaires affiliés au mouvement franc-tireur. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La Résistance Lun 10 Sep - 14:33 | |
| Toujours aussi passionnant ROCO, avec un regard sur la situation des officiers et S/off de l'armée d'armistice aprés l'occupation de la zone Sud par les allemands.Comme quoi les uniformes de l'armée Fraçaise n'ont pas tous "senti la naphtaline". Amicalement. |
| | | ROCO modérateur
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| | | | ROCO modérateur
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| Sujet: Reflexion Lun 10 Sep - 23:35 | |
| Originaire de St Etienne de St geoirs (Isére) ( Pays de Mandrin) ,village proche du plateau de Chambaran je me permettrais dans les deux posts suivants de vous parler des hommes et des femmes de ma région qui se sont illustrés durant la résistance en Isére et ailleurs. Je reprendrais ensuite la résistance dans le Vercors. Bien entendu la résistance s'est développée de partout en France,et les maquisards de toutes les régions ont fait des actes de patriotismes qui ont rendu service aux alliés, en fixant les troupes Allemandes et en maintenant la pression sur elles . Je noublie pas tous ces valeureux français qui souvent ont donné leur vie pour la France. Vous comprendrez que de part ma région de naissance je suis plus apte à parler du Vercors que de la Bretagne. L'Isère étant au delà de la ligne de démarcation les maquis ont été au départ plus facile à créer et avec les maquis de l'Ain ils ont été les premiers maquis de France c'est ainsi qu'ils eurent l'apport de beaucoup de jeunes qui fuyaient le STO , ( ce qui a affolé les créateurs du maquis du Vercors,car au départ la ferme d'Ambel ne devait servir qu'à planquer les hommes que la police de Vichy recherchait)Les jeunes passaient la ligne pour se planquer ,ou pour, avec les maquis du Sud Ouest ,essayés de passer en Espagne puis en Angleterre. Par la suite ceux qui venaient dans le Vercors croyaient aussi que les plateaux seraient le point de départ d'une grande offensive sur les arrières de l'armée Allemande. La ferme d'Ambel fut vite trop petite et il fallut créer rapidement une douzaine d'autres camps et prévoir la logistique pour nourir tout ce monde. La ferme d'Ambel à Ombleze (Drôme) | |
| | | ROCO modérateur
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| Sujet: La Résistance en France Mar 11 Sep - 19:48 | |
| Jean PRÉVOST* (“Goderville”), (1901-1944), écrivain et critique littéraire, capitaine de réserve, commandant d’une compagnie de chasseurs alpins dans le Vercors. Il fut tué aux Côtes de Sassenage, le 1er août 1944, en essayant de quitter le Vercors. Quelques heures plus tôt disparaissait l’un de ses amis, Antoine de Saint-Exupéry.Instigateur du plan "montagnard" avec son ami Pierre DallozClaude, si la guerre incertaineUn de ces beaux matins m'emmèneLes pieds devant,N'écris pas mon nom sur la terreJe souhaite que ma poussièreS'envole au vent.Pas d'étendard avec ma chiffeQue l'officiel et le pontifeTaisent leur bec;Vous-mêmes, ce matin d'épreuve,Mes trois enfants, et toi ma veuveGardez l'oeil sec.Pas un regret ne m'importune.Je suis content de ma fortune.J'ai bien vécu.Un homme qui s'est rempli l'âmeDe trois enfants et d'une femmePeut mourir nu.Veux-tu que mon ombre s'égaieQu'un canot à double pagaiePorte mon nom,Qu'il ait un mât, voile latine,Le nez léger, l'humeur marineEt le flanc blond.Tu sais comment j'aimais la vie.Je détestais la jalousieEt le tourment.Si les morts ont droit aux étrennesJe veux qu'au bout de l'an tu prennesUn autre amant.en mer, 12 juin 1940) tiré de "derniers poèmes" | |
| | | ROCO modérateur
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| Sujet: La Résistance en France Mer 12 Sep - 16:07 | |
| Ah! Quelles furent courageuses les filles de mon Pays!!ROSE VALLAND, ( Rosa Maria Valland) née à Saint Etienne de Saint Geoirs le 1er Novembre 1898, Fille d'un maréchal-ferrand, après de brillantes études artistiques : école des Beaux-Arts de 1919 à 1922 puis Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts, . Elle se retrouve entre 1940 et 1944 au Musée du Jeu de Paume pour la conservation et la surveillance des œuvres d'art convoitées par les Allemands. En Août 1944, un train de 52 wagons chargés de mobilier et d'œuvres d'art fut retenu dans la région parisienne grâce à ses indications. Elle était: Conservateur des Musées Nationaux, Capitaine de l'Armée Française, Lieutenant-Colonel de l'Armée des USA. C'est la femme la plus décorée de France : Officier de la Légion d'Honneur, Commandeur des Arts et des Lettres, Médaillée de la Résistance, décorée de la Medal of Freedom des USA et Officier de l'Ordre du Mérite de la RFA. Authentique héroïne, elle sera inhumée à Saint Etienne de Saint Geoirs le 22 septembre 1980.Léa BLAINAgent de liaison de la mission “Eucalyptus”. Cette mission alliée est commandée par un Anglais ,elle est chargée d’évaluer les besoins du Vercors et d’étudier la possibilité de créer une piste d’attérissage. Elle fuyait le Vercors en compagnie de Jean Prévost. Abandonnant ses compagnons entre Corrençon et Villard car elle avait les pieds en sang, elle fut surprise par une patrouille allemande à la Croix des Glovettes. Elle fut tuée les armes à la main (une mitraillette et un revolver), le 1er août 1944 à l’âge de 22 ans. Son compagnon de fuite, Rémi Lifschitg, fut tué aussi juste avant elle, touché par l’explosion d’une grenade. Léa Blain est morte après avoir reçu une balle dans la tête. L’officier allemand qui commandait le groupe qui la tua fit saluer sa dépouille, rendant hommage à ses qualités de combattantePaulette JAQUIERDès 1940, Paulette Jacquier, jeune femme idéaliste, mystique et poète n'a qu'une idée en tête, résister. En 1941, à Grenoble, elle rencontre "Jean-Marie" et se met à son service. Les actions de propagande ou de liaisons se succèdent. En 1942, elle crée une sixaine à La Frette, trouve des armes et commence aussitôt à multiplier les coups de mains contre l'occupant et ses collaborateurs, tout en transmettant à Londres les mouvements des troupes ennemies comme l'inventaire de leurs installation Sa bravoure commence à être légendaire, tout comme son nom de couverture "Marie-Jeanne" en probable "hommage" à son premier contact dans cette vie aventureuse. Très vite, elle devient une cible prioritaire de l'ennemi. La milice réussit à l'identifier, la dénonce aux allemands et en mai 1944, la Gestapo cerne la ferme de son père. Par sécurité, elle est hébergée chez une voisine et arrive à s'échapper. Ce "jeu du chat et de la souris" va encore durer presque deux mois quand, à la mi-juillet 44, venant en aide à un groupe de résistants, elle est cernée et arrêtée par un groupe de P.P.F. Ce dernier la remet à la Feld Gendarmerie de Bourgoin. Malgré un interrogatoire "musclé", ses tortionnaires nazis et français ne sont pas sûrs d'avoir mis la main sur "la" Marie-Jeanne. Craignant de ne pouvoir se taire plus longtemps, elle décide de s'évader et en, pleine nuit, à l'aide d'une corde improvisée, elle se laisse glisser de la fenêtre de la pièce dans laquelle on l'a enfermée. La réception au sol se passe mal et c'est avec une cheville blessée qu'elle parvient à rejoindre une maison amie avant d'être prise en charge par la filière d'Yvonne Gatel qui la rapatrie au Chambaran. En représailles, les allemands, furieux, incendient quatre fermes de la Frette et fusillent deux otages dont son père, ancien de 14/18. Marie-Jeanne va rester avec le maquis des chambaran jusqu'à la fin de la guerre et c'est dans un Lyon libéré que, le 14 septembre 1944, le Général de Gaulle lui remet la croix de Chevalier de la Légion d'Honneur avec citation à l'ordre de l'Armée : " Nature d'élite, d'une modestie rare, d'une énergie indomptable et d'un courage exceptionnel a été, par son rayonnement et son exemple, un des flambeaux de la Résistance du Dauphiné. Émule de Jeanne Hachette, est digne que son nom reste dans les mémoires comme celui d'une des plus pures et des plus vaillantes filles de France… " Cette femme qui ne cessa pas, dès 1940, de s'engager, qui n'hésita jamais à accepter toutes les missions qui lui étaient confiées, eut la douleur de perdre après ses parents, son mari. . C'est comme harassée par tant d'efforts et de peines qu'elle décida d'en finir avec la vie il y a quelques années.NOTES PERSONNELLES Après la libération les distractions étant peu nombreuses( il n’y avait pas la Télé !!!) les jeunes des villages avec beaucoup de coeur donnaient des représentations de théâtre ayant pour sujet souvent des faits de guerre. (Espionnages trahisons ,drames etc.) Beaucoup de personnes assistaient à ces représentations les dimanches en matinée et en soirée et je me souviens très bien qu’à l’entracte Marie jeanne venait sur scène saluer les gens. Elle était en uniforme militaire avec un calot et avait un très grand succès. Originaire de La Frette, un petit village situé à 5km du mien, au bas du col du Banchet sur la route reliant Lyon à Grenoble .Elle était notre « Jeanne D’Arc » et honorait de sa présence les différentes manifestations des villages voisins. | |
| | | severlow Admin
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| Sujet: La résistance Mer 12 Sep - 19:04 | |
| Un certain air de ressemblance avec ma mère, plus jeune! Nos mères sont toutes belles.
amitiés | |
| | | ROCO modérateur
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| Sujet: Le maquis des Chambaran Jeu 13 Sep - 2:08 | |
| Avant d'aller plus loin je vais vous situer cette région des "chambaran" afin que vous puissiez voir la position du plateau par rapport au Vercors. Vous comprendrez mieux pourquoi ce maquis agissait sur les zones arrières du Vercors,faisait des coups de mains pour désorganiser l'armée allemande dans la vallée.Ces destructions règulieres sur les voies ferrées Lyon- grenoble et Grenoble -Valence compliquérent sérieusement l'approvisionnement des troupe d'occupation.[color:6750=black:6750] La région des “Chambaran” est une appellation large qui correspond en fait au massif de faible altitude Son nom viendrait soit disant du patois « champ bon à ran » ( champs bons à rien
Le plateau de Chambaran se situe à l'ouest du département de l'Isère, à la limite de la Drôme dite des Collines, aux environs de Roybon, et oscillant aux alentours de 700m d'altitude. Le point culminant atteint 784 mètres au Marsonnat, entre Tullins et Saint-Paul-d'Izeaux. Il donne au sud sur le massif du vercors, dont la vallée de l'Isère le sépare. Au nord, il est séparé des Terres froides par la plaine de la Bièvre.
Terrain argileux et pauvres avec beaucoup d’étangs un camp militaire s’y trouve implanté pour les exercices de tir aux canons et aux armes automatiques mitrailleuses et fusils mitrailleurs. Ce camp existait déja lors de la Guerre de 1914
En 1939 ce camp fut transformé en camp d’internement Longtemps ignoré du grand public, le délicat sujet des camps d'internement sous administration française durant la Seconde Guerre Mondiale apparaît au grand jour depuis quelques annéesAprès l'avènement d'Adolf HITLER au pouvoir, des milliers d'Allemands et d'Autrichiens hostiles au nazisme - dont deux tiers de Juifs - se réfugièrent en France. Cette population fut soumise "à une surveillance spéciale permanente dans l'intérêt de l'ordre ou de la sécurité publics" comme l'écrivit "LE MATIN" le 23 février 1939.Le camp fut fermé en 1940Notes personnellesL'orphelinat de Thodure où je suis resté 7ans était construit à la limite du champ de tir ,la 1ere guérite et l'observatoire de tir étaient au fond du jardin;"Mon enfance a été très souvent "bercée" par les miaulements et les explosions des obus qui tombaient à 2 km de nous. Nous savions reconnaître à l'époque les explosions des 75,105 ou 155 et savions faire la différence entre les tirs de mitrailleuses et de FM."Pour des explosions de munitions récupérées après guerre les autoritées militaires prévenaient la direction de l'établissement pour que les fenêtres restent ouvertes afin d'éviter les bris de vitres risquant d'être occasionné par le soufle"Hélas il y a de cela....... bien longtemps!!! | |
| | | ROCO modérateur
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| Sujet: camp de chambaran Jeu 13 Sep - 10:20 | |
| Camp de Chambaran en 1914 Arrivée au camp des nouveaux | |
| | | ROCO modérateur
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| Sujet: le maquis de chambaran Ven 14 Sep - 0:15 | |
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De faible altitude (784 m ), mais très boisé, le plateau de chambaran va servir de refuge et de base arrière à la Résistance des petites villes de la plaine de la Bièvre (Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs, La Côte-Saint-André, Saint-Siméon-de-Bressieux) et surtout à celles de la basse vallée de l’Isère, de Tullins aux portes de Romans.
C’est dans ces bourgs de la vallée de l’Isère que naît la Résistance. C’est un parfait exemple des réseaux de sociabilité autour des fortes personnalités que sont notamment les médecins de la région :élus locaux, radicaux-socialistes, francs-maçons, les docteurs et étudiants en médecine ,Valois, Cazeneuve , Mariotte , Dupré à Vinay, Carrier à Saint-Marcellin entraînent dans la dissidence les milieux sportifs du rugby ou de la boxe, et recrutent, informent grâce à la liberté de déplacement que permet leur métier. La figure de Gaston Valois émerge très tôt : en contact avec Londres, il est membre du réseau Carte-Frager, devient chef départemental des Mouvements unis de Résistancegaston ValoisLe maquis des Chambaran est plutôt un groupe franc de campagne, mobile, ne recherchant pas forcément les hauteurs, mais préférant les régions forestières, la zone des étangs.À la fois à l’écart de Grenoble sans en être trop éloignée, la région abrite Valois, chef des MUR, puis plus tard Yves Farge, chef régional. Très diverse dans sa composition sociale comme dans ses formes d’action, elle est un microcosme de la Résistance et de son évolution : elle reçoit le premier parachutage allié de matériel médical en novembre 1942, cache quelques temps le 11e Cuirassiers du capitaine Geyer avant sa montée au Vercors.MRU=Les MUR (mouvements unis de la Résistance) regroupant les mouvements Combat, Libération et Franc- Tireur sont fondés le 26 janvier 1943. Des 1941, le « Front national de lutte pour l’indépendance de la France » s’était ouvert à d’autres
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| | | ROCO modérateur
Nombre de messages : 399 Age : 85 Localisation : Loire(42) Loisirs : chasse,pêche,lecture, rugby Date d'inscription : 22/05/2007
| Sujet: le commandant Mariotte Mar 18 Sep - 9:48 | |
| MARCEL MARIOTTE est né le 17 mai 1918 au Creusot (Saône et Loire),, à proximité de PERCE les Forges et Chalons sur Saône), il décède le 19 juillet 1981. Étudiant en médecine à la faculté de Lyon, il réussit son internat des prisonniers en 1943. Mobilisé en 1939, prisonnier de guerre en Autriche, durant 1940. Il fut libéré grâce à une simulation de maladie fin 41 début 42. Il entra dans la résistance début 1942, au réseau BUCKMASTERC (carte-franger), sous les ordres du Docteur Gaston Valois de Tullins. La mission de Marcel Mariotte en 1942, à la fin de ses études de médecin, est d'assurer la liaison entre le secteur de la résistance des Chambarands et Lyon, la capitale de la résistance. Alors interne des Hôpitaux de Lyon, il se consacra à la résistance, sans quitter son poste, dès mai 43, puis totalement à partir de l'automne Il est chargé de la liaison entre la Résistance de l'université de Lyon... Il est mobilisé comme infirmier au secteur III de l'armée secrète des Chambarands. | |
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| Sujet: Re: La Résistance | |
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