6 juin 1944, mon débarquement (le devoir de mémoire) Le jour le plus long, aussi bien vu du côté Allemand que de celui des alliés. Ce n'est pas Band of Brothers ni même le Soldat Ryan! |
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| André Varnier ou "Pied de Boeuf" | |
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CAPA1944
Nombre de messages : 31 Age : 46 Localisation : 29 Loisirs : Histoire, échecs, JDR... Date d'inscription : 16/08/2007
| Sujet: André Varnier ou "Pied de Boeuf" Sam 18 Aoû - 11:01 | |
| André Varnier, Alias Jacques Leblanc est surnommé par les SAS pied de Bœuf car il était semble t’il le plus sévère des cadres SAS. C’est lui qui a recruté mon grand père dans les SAS, car mon grand-père qui n’avait que 16 ans quand il est arrivé chez les anglais aurait du intégrer l’école des pupilles.
André Varnier est né à Toul (Meurthe-et-Moselle) le 12 mars 1914.
Engagé volontaire en février 1932 pour deux ans au 2e Régiment du Génie, il est nommé caporal en octobre 1932 puis sergent en avril 1933. Libéré en octobre 1934, il s'engage six mois plus tard dans la Garde républicaine de laquelle il démissionne en mai 1935.
En septembre 1935, il s'engage de nouveau pour deux ans au 1er Régiment du Génie. En 1937, arrivé en fin de contrat, il devient dessinateur industriel dans une fabrique du département du Nord.
Rappelé en septembre 1939, André Varnier rejoint le 1er Régiment du Génie à Sarrebourg et est employé avec son unité à la construction de la ligne de défense du Nord.
Le 4 juin 1940, il est embarqué à Dunkerque, passe deux jours à Douvres, débarque à Cherbourg et prend part à la campagne de France avec la Division nord-africaine.
Le 17 juin, il est fait prisonnier à Argentan dans l'Orne et envoyé au camp de Verneuil-sur-Avre d'où il s'évade au bout de 12 jours.
Décidé à rallier les Forces françaises libres, il traverse la frontière espagnole le 9 août 1940 ; fait prisonnier à Figueiras, il réussit à s'échapper en sautant du train de prisonniers qui le conduit à Barcelone.
Réfugié à l'ambassade britannique à Barcelone, il passe la frontière portugaise à Morvao-Bura où il est à nouveau arrêté le 27 août. 3 jours plus tard il s'évade encore et demeure caché pendant un mois à l'ambassade britannique à Lisbonne d'où il prend un avion régulier qui le conduit à Londres le 3 septembre 1940. Le lendemain, il s'engage dans les FFL.
Affecté à la 1ère Compagnie d'Infanterie de l'Air (1ère CIA), il passe son brevet de parachutiste à l'Ecole de Ringway en décembre 1940.
Nommé sergent-chef en janvier 1941, il donne des cours de sabotage puis fait l'instruction des parachutistes jusqu'en mai 1941, date à laquelle il est détaché de son unité (devenue entre-temps la 1ère Compagnie de parachutistes) et envoyé en mission de sabotage dans la région de Bordeaux dans le but de détruire la centrale électrique de Pessac dans le cadre de l'opération "Joséphine B".
Sa mission terminée, il passe en zone libre et, via l'Espagne et le Portugal, et rejoint l'Angleterre en septembre 1941.
Affecté à la 2e Compagnie de Parachutistes, il est nommé adjudant en octobre 1941 puis adjudant-chef en décembre.
André Varnier participe alors comme instructeur à la formation du 4e Bataillon d'Infanterie de l'Air (4e BIA), puis suit différents stages de saut et de sabotage en école anglaise.
Sous-lieutenant en juin 1943, il est incorporé un an plus tard à la 1ère Compagnie de Parachutistes. Le 7 juin 1944, avec un stick de 4 hommes, il saute sur la Bretagne. Avec ses camarades il détruit un train à Saint-Senoux en Ille-et-Vilaine. Une fois sa mission accomplie, il rejoint les éléments de son unité (rebaptisée 2e Régiment de Chasseurs Parachutistes) et participe à la défense du maquis de Saint-Marcel avec le 2e Bataillon FFI. Après la dispersion du camp de Saint-Marcel, André Varnier participe à l'instruction des FFI, organise des embuscades et rejoint son unité à Vannes.
Le 2 septembre dans la Nièvre, il défend avec 12 hommes le village de Pouilly contre la tentative de percée d'une compagnie allemande ; le lendemain, il repousse une attaque à Garchy ; le 5 septembre il est blessé par balles et participe à la libération de la région Centre : il entre le premier à Bourges et y assure le maintien de l'ordre jusqu'à l'arrivée des nouveaux pouvoirs civils le 20 septembre.
Fin décembre 1944, il combat dans les Ardennes en Belgique où il fait campagne jusqu'en février 1945. Retourné deux mois en Grande-Bretagne pour une nouvelle période de formation, il est parachuté, en avril, avec le 2e RCP dans l'est de la Hollande. Après 15 jours de combats, le Régiment est renvoyé en Angleterre ; le sous-lieutenant Varnier rentre en France en juillet 1945.
Volontaire pour l'Indochine, il arrive à Saigon en février 1946 et participe aux opérations de nettoyage de la ville et est parachuté au Laos.
Nommé lieutenant en novembre 1946, il est rapatrié à Marseille en mars 1948 après avoir contracté le paludisme. En juin 1948, il est affecté au 11e Bataillon de Choc et promu capitaine l'année suivante.
Muté avec son unité à Perpignan, le capitaine André Varnier se tue accidentellement le 15 décembre 1949 au cours d'un exercice de saut sur le terrain d'entraînement de la base de Perpignan. Il est inhumé à Estrennes dans les Vosges.
• Chevalier de la Légion d'Honneur • Compagnon de la Libération - décret du 26 septembre 1945 • Croix de Guerre 39/45 (4 citations) • Médaille de la Résistance • Médaille des Evadés • Médaille des Blessés • Military Medal (GB) | |
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