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Bataille des Haies.
Près d’un mois et demi après le débarquement du
6 juin, les Américains piétinent dans le
bocage normand avec des pertes importantes pour un
minimum de gains. Des centaines de milliers d'hommes commencent
à saturer l'espace de la tête de pont.
Il est impossible aux Alliés de lancer leurs chars à travers des
champs barrés par de hautes haies et les chemins creux qui masquent
des canons antichars allemands. Le terrain est favorable aux
actions défensives basées sur l'embuscade et le coup de main,
dont les Allemands savent habilement tirer parti.
Ils utilisent de façon judicieuse les haies, les chemins creux,
les zones marécageuses : ils disposent aussi d'un armement
adapté au combat rapproché ; plusieurs lignes de défense prennent
appui sur les épaisses haies et brisent invariablement les attaques
successives des forces américaines. Quelques haies prises à
l'ennemi constituent une progression spectaculaire pour une
journée de combat. Les pertes du côté des Alliés sont très
lourdes.
La progression américaine, entre
La Haye-du-Puits et
Lessay, leur coûte 1 000 morts au km et la seule
capture du Mont Castre, 5 000 hommes. Sur la commune de Montgardon,
près de la Haye-du-Puits, trois mètres conquis coûtent un homme à
la 79
e division d'infanterie
américaine. Les soldats sont épuisés d'autant que sur cette fin
du mois de juillet des pluies continuelles finissent par user les
troupes et retardent toute offensive.
Monter une attaque massive pour permettre à l'armée US de
faire irruption plus au sud s'impose. Dans une région
découverte, elle prouverait sa plus grande mobilité et sa
supériorité numérique.