6 juin 1944, mon débarquement (le devoir de mémoire)
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6 juin 1944, mon débarquement (le devoir de mémoire)

Le jour le plus long, aussi bien vu du côté Allemand que de celui des alliés. Ce n'est pas Band of Brothers ni même le Soldat Ryan!
 
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 F. Gockel raconte

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severlow
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severlow


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MessageSujet: F. Gockel raconte   F. Gockel raconte Horlog10Lun 28 Avr - 6:52

Extrait

"
"Avec
d'autres camarades je pensais que quatre semaines allaie
nt
s'écouler, avant l'arrivée des anglais
et des américains. Après la visite Rommel c'était certain
pour nous : "C'est ici qu'ils vont venir".

"Leposte d'observation de l'artillerie, une batterie stationnée
à 5 km derrière la côte avec des canons de 105, était
sous les ordres d'un lieutenant. Son rôle était de couvrir par son
feu la bordure de la côte, avec diffèrents objectifs. Cette batterie
devait soutenir la garnison du WN en cas de difficulté.
"Une
fausse position, à l'ouest du WN 62 était camouflée sommairement
façon apparente. Après la guerre, un vétéran américain
m'a envoyé un plan du WN 62 réalisé d'après une prise
de vue aérienne. On y voyait clairement la position de ce leurre.


"Après
avoir été déchargé du poste anti-aérien, je
fus employé avec quelques camarades à creuser une tranchée.
C'était un travail pénib
le
de faire des tranchée dans un soi pierreux à la pioche et à
la pelle. Chaq
ue
jour, on avançait de quelques mètres à peine. Les liaisons
entre le nouv
el
abri à personnel et les différentes positons des canons et des mitrailleuse
n'étaient pas encore réalisées. Quelques camarades du point
d'appui ne se sentaient pas motivés pour les travaux de terrassement. D'autres
par contre, considéraient que la liaison entre l'abri à personnel
et le emplacements des canons était très urgente et poussaient à
travailler plus vite et ainsi à achever rapidement la tranchée.

"Un
tronçon important, d'environ 15 mètres de long, entre l'abri à
personne et la partie inférieure du point d'appui où se trouvaient
casemates "Tobrouks" et bunkers enterrés n'était pas encore terminée
au soir du ! juin. Moins de 24 heures plus tard - le 6 juin - plusieurs camarades
ort trouvé la mort sur ce terrain à découvert. Ce soir-là,
les différents postes furent occupés selon leur rythme habituel.
Le mot de passe de la nuit fut donné. Les différents commandants
de la compagnie furent informés de l'état des travaux de fortification.
Dans l'abri à personnel, on relisait à nouveau les dernières
nouvelles du pays. On écrivait des lettres. Dans un coin quelques uns étaient
absorbés dans un jeu de cartes. Sur un lit, un vieux grammophone grinçant
jouait "Lorsqu'une fois tu donneras ton coeur..." et "Quand refleuriront
les lilas blancs
". Tous avaient déjà entendu plus de cent fois
les quelques vieux disques à notre disposition. Assis sur son lit, un camarade
faisait un petit paquet, qu'il voulait envoyer chez lui le lendemain. Depuis des
semaines, on n'avait plus de lumière électrique. Des bougies vacillantes
et des lampes à huile malodorantes donnaient une faible lumière.
Bientôt, les uns après les autres, tous s'étendirent sur leurs
lits. Les lits de camp étaient à trois étages superposés.
Selon le règlement, on dormait toujours en tenue de combat. Seules les
bottes étaient retirées, mais devaient toujours être posées
à portée de main.

"Les
gardes avaient été multipliées depuis quelques jours. Répartis
sur le point d'appui, nous étions à portée de voix les uns
des autres même vers l'arrière du pays. Notre point d'appui WN 62
se trouvait au pied d'une vallée conduisant à Colleville-sur-Mer
et s'étendait sur un terrain en pente depuis le point culminant à
une hauteur d'environ 50 mètres jusqu'à environ 10 mètres
au-dessus du niveau de la mer. Depuis la mer on voyait donc la plus grande partie
des positions. Sur la plage, l'alternance du flux et du reflux avait accumulé
une talus de galets. Une défense en barbelé truffée de mines
devait en empêcher le franchissement. À gauche et à droite,
ainsi que dans l'arrière-pays du point d'appui, les prairies avaient été
minées.
Les points d'appui voisins étaient
distants d'environ 250 mètres à l'est et 600 mètres à
l'ouest.
"Le
barrage de mines le long de la plage avait une histoire particulière,
remontant déjà à deux ans. En 1942, la construction des points
d'appuis épars avançait lentement. Ils étaient donc encore
très éloignés les uns des autres. Mais déjà
à ce moment-là des patrouilles étaient envoyées chaque
nuit, pour surveiller le territoire entre ces points écartés et
pour maintenir la liaison entre eux. Dans beaucoup de patrouilles, on avait l'habitude
d'emmener un chien. Les camarades plus âgés insistaient sur l'importance
de ces patrouilles. En 1942, une patrouille de nuit de notre compagnie revenait
de Vierville-sur-Mer et se rapprochait du premier nid de résistance de
St Laurent-sur-Mer. Subitement, le chien qu'elle avait emmené devint très
agité et se mit à tirer violemment sur sa laisse, non pas dans le
sens de la marche, mais en direction de la mer. Le soldat qui tenait le chien
supposa qu'il avait flairé un lapin de garenne. Mais subitement une détonation
retentit tout près. Chercher un abri et appeler le poste du point d'appui
fut l'affaire d'un clin d'oeil. Tout aussi vite on sut que des ennemis étaient
arrivés dans cette zone. Une fusée éclairante tirée
par le commandant de la patrouille brilla dans le ciel et des détonations
rapprochées se produisirent en même temps.
Les autres
points d'appui s'animèrent également et des fusées éclairantes
illuminèrent la nuit. Les armes qui étaient prêtes à
servir la nuit, firent un tir de barrage devant le point d'appui menacé.
Mais le tir s'arrêta aussi vite qu'il avait commencé.

"Que
s'était-il passé ? Un groupe de commandos anglais avait essayé
de pénétrer dans le point d'appui à la faveur de l'obscurité,
pour capturer ses occupants. Le chien avait fait le malheur des anglais, puisqu'ils
étaient couchés sur la plage, morts. Quelques stèles dans
le cimetière de St Laurent-sur-Mer rappellent cette attaque malchanceuse.
Cet incident a beaucoup contribué, à augmenter la vigilance des
patrouilles et des gardes sur les points d'appui.
"Le
5 juin, j'étais de garde dans les heures du soir. Comme d'habitude, le
temps de garde durait une éternité. Mais finalement vint la relève.
Je me dirigeai au pas de course vers le l'abri à personnel pour prendre
quelques heures de repos, car il me fallait assurer encore une autre garde. Un
camarade de chez moi se tenait contre l'abri. Il venait de prendre sa faction
et en avait averti par téléphone le sous-officier de garde. Nous
nous souhaitâmes encore : "Pourvu qu'il n'y ait pas cette nuit le damné
exercice d'alerte
", qui avait eu lieu très souvent ces derniers jours,
et je disparus dans l'abri profondément enterré. Manteau et bottes
furent tirés en vitesse.
Le sommeil s'ensuivit
bientôt sur commande."


Dernière édition par severlow le Lun 28 Avr - 10:32, édité 1 fois
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MessageSujet: Rappel des positions   F. Gockel raconte Horlog10Lun 28 Avr - 6:54

Petit rappel

St Laurent

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Positions allemandes

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Partie Ouest Vierville et la Pointe de la Percée

F. Gockel raconte Omahas13
omaha beach vierville.free

Amitiés
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